L'aventure d'une plume

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Société


Droit à l’avortement

 

L’avortement est « l’interruption volontaire ou non, d’une grossesse avant terme ». Confrontée sans cesse aux polémiques, ce droit est soumis aux questions morales de chaque culture. Pourquoi est-ce devenu un fait social à la place d’une liberté individuelle ?

 

 

            Le Code de Hammurabi (texte juridique babylonien) daté d'environ 1750 av. J.-C. interdit l'avortement. Ainsi, dès l’Antiquité, les cultures tentent de contrôler la fécondité. Si la Grèce et Rome Antique ne stipulent pas clairement une interdiction, l’IVG reste fermement rejetée. Ce n'est qu'avec l'expansion du christianisme et le besoin de gérer l'équilibre démographique que l’avortement est puni dans des rescrits au IIIème siècle. Depuis, notamment avec le Moyen-Age, les femmes sont soumises au jugement de leur société.

 

            Entre autres, l’avortement a été légalisé en 1920 en Russie, en 1967 au Royaume-Uni, en 1973 aux Etats-Unis, en 1975 en France, en 1976 en Allemagne et en 2007 au Portugal.

 

            La loi du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil, est une loi encadrant une dépénalisation de l'avortement en France. Elle a été préparée par Simone Veil, ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing.

 

            Cette loi est précédée notamment par le Manifeste des 343 (1971). C'est, selon le titre paru en une du Nouvel Observateur, « la liste des 343 Françaises qui ont le courage de signer le manifeste « Je me suis fait avorter » », s'exposant ainsi à l'époque à des poursuites pénales pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement, car l'avortement en France était illégal à l'époque.

La loi Veil fait face à des débats haineux et conservateurs. Néanmoins, elle est adoptée par 284 voix contre 189.

 

            L’Afrique est l'une des zones les plus restrictives en matière d'avortement. La zone est dominée par une illégalité de l'avortement avec l'exception de la Tunisie, de la Guinée-Bissau et de l'Afrique du Sud.

 

            En Amérique latine l’avortement reste un sujet houleux. Les pays l’autorisant sont : Guyana, l’Uruguay, le Mexique et le Guyanne française. L’avortement est totalement interdit au Nicaragua, au Honduras, au Salvador, en République dominicaine et en Haïti. Le reste des pays le permette mais avec des restrictions importantes. L’ONU relèverait 4 millions d’interruption de grossesse clandestines chaque année. Ces femmes plus la personne ayant pratiqué l’avortement encourent des risques inimaginables; en général 1 à 4 ans de prison voire 14 ans pour le Belize.

            Ainsi, durant les vacances, qui n’a pas entendu parler, le jeudi 9 août 2018, du vote contre la légalisation de l’IVG ? Le débat avait profondément divisé l’Argentine et l’Eglise. Cette dernière très dominante s’était fortement mobilisée contre cette loi. Le problème est remis à 2020.« Il faut plutôt dire qu’ils ont voté pour l’avortement clandestin. Ce vote est une honte. Les sénateurs n’ont rien compris, ils ont méprisé 2 millions de personnes dans la rue, mais le coût politique sera énorme pour eux. » énonce l’actrice argentine Alejandra Flechner.

 

            Le droit à l’avortement évite les actes clandestins, sans hygiène, mortels. Les femmes devraient avoir le choix de leur vie. Il est néanmoins indispensable de faire voter les lois pour.

 

 

Lisbeth Amirel

 


23/09/2018
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